I. Introduction 1. Conformément au mandat que lui confère le Protocole facultatif se rapportant à la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, le Sous-Comité pour la prévention de la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants a effectué sa deuxième visite au Sénégal du 5 au 16 mai 2019. Le Sénégal a ratifié la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants le 21 août 1986 et le Protocole facultatif le 18 octobre 2006. 2. La délégation du Sous-Comité était composée des membres suivants : Joachim Gnambi Garba Kodjo (Chef de délégation), Patricia Arias Barriga, Carmen Comas-Mata Mira, Abdallah Ounnir, Catherine Paulet et Haimoud Ramdan. Elle était assistée par trois spécialistes des droits de l’homme du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, deux agents de sécurité de l’Organisation des Nations Unies et quatre interprètes. 3. Les objectifs principaux de la visite étaient les suivants : a) Se rendre dans divers lieux de privation de liberté afin d’aider l’État partie à s’acquitter pleinement des obligations qui lui incombent au titre du Protocole facultatif, notamment celle de renforcer la protection des personnes privées de liberté contre le risque de torture et de mauvais traitements ; b) Fournir des conseils et une assistance technique au mécanisme national de prévention du Sénégal, en faisant un suivi du précédent rapport de visite du Sous-Comité (CAT/OP/SEN/2) et des réponses du mécanisme (CAT/OP/SEN/2/Add.1), et examiner dans quelle mesure les autorités nationales appuient ses travaux et donnent suite à ses recommandations, compte tenu des directives du Sous-Comité concernant les mécanismes nationaux de prévention (CAT/OP/12/5). 4. La délégation du Sous-Comité a tenu des réunions avec les personnes dont le nom figure à l’annexe I et a visité les lieux de privation de liberté dont la liste figure à l’annexe II ; elle s’est entretenue avec des personnes privées de liberté, des membres des forces de l’ordre et des agents pénitentiaires, des membres du personnel médical et d’autres personnes. Elle a tenu des réunions avec des membres du mécanisme national de prévention, soit l’Observateur national des lieux de privation de liberté, ce qui lui a permis d’examiner le mandat et les méthodes de travail de cet organe et d’étudier les moyens d’améliorer son efficacité. Pour mieux comprendre le mode de fonctionnement du mécanisme national de prévention, la délégation a également visité, en compagnie de membres du mécanisme, trois lieux de privation de liberté choisis par celui-ci (voir annexe III). Ces visites ont été conduites par un représentant du mécanisme, les membres du Sous-Comité ayant qualité d’observateurs extérieurs. 5. À la fin de la visite, la délégation a présenté oralement ses observations préliminaires confidentielles aux autorités et aux représentants du Gouvernement ainsi qu’au mécanisme national de prévention. 6. Conformément au paragraphe 2 de l’article 16 du Protocole facultatif, le présent rapport restera confidentiel jusqu’à ce que le mécanisme national de prévention du Sénégal décide de le rendre public. Le Sous-Comité est fermement convaincu que la publication du présent rapport contribuerait à la prévention de la torture et des mauvais traitements dans le pays. 7. Le Sous-Comité recommande à l’Observateur national des lieux de privation de liberté de demander la publication du présent rapport conformément au paragraphe 2 de l’article 16 du Protocole facultatif. 8. Le Sous-Comité appelle l’attention du mécanisme national de prévention sur le Fonds spécial créé par le Protocole facultatif. Seules les recommandations formulées dans les rapports de visite du Sous-Comité qui ont été rendus publics peuvent servir de base à la soumission de demandes au Fonds spécial, conformément aux critères établis par celui-ci1. 1 Voir www.ohchr.org/FR/HRBodies/OPCAT/Fund/Pages/SpecialFund.aspx. 3

Select target paragraph3